Tetsu - 鉄 [Validé]

Keith Soren Vaughn, dit Tetsu par de nombreuses personnes, est un ancien membre du GUN, qui fut victime d’un violent accident il y a de cela plusieurs années, brisant sa carrière et ses espoirs de grimper dans la hiérarchie et altérant de manière significative sa vision des choses.

Elevé par une famille qui ne voulait que le bien de ses trois enfants, Keith en était l’aîné. Dès son enfance, il inquiétait son entourage, montrant sans concession sa relative violence et sa passion pour les armes en tout genre. Frôlant le renvoi des nombreux établissements scolaires qu’il fréquenta, mais faisant son possible pour éviter d’appartenir au monde du combat de rue ou des gangs, Keith se voyait en officier de police ou en antiterroriste, doté d’un sens du patriotisme bien à lui, se voyant combattant robots du Docteur Eggman ou arrêtant divers terroristes ou « fouteurs » de trouble, comme il le disait. Mais, poussé par ses parents qui s’inquiétaient de son avenir, il conclut tout de même ses études, et s’en sortit avec mention médiocre, mais mention tout de même au bout de quelques années d’études scientifiques – qu’il n’appréciait que peu, mais qu’il savait utiles s’il voulait avoir une chance de devenir expert en armement, ou en balistique.

Enfin sorti du carcan d’étudiant, Vaughn, âgé de 27 ans, s’engage finalement au sein du GUN, ses années d’études lui permettant de devenir, immédiatement après deux ans d’entraînement et d’apprentissage, officier. Ayant accompli ce qu’il considère comme l’un des objectifs les plus importants de sa vie, Vaughn, qu’il fallait maintenant appeler Second Lieutenant Vaughn, pensait qu’il allait enfin être heureux au sein de sa nouvelle famille militaire.

Son bonheur n’allait être malheureusement que de courte durée lorsque son unité, dont il était le chef et qui était composée de 25 hommes, subit un tragique attentat pendant une opération de sécurité à l’ancienne Station Square, peu avant sa destruction totale par catastrophe naturelle. L’attaque, dont la nature déterminée comme terroriste, prit en embuscade une douzaine d’hommes dont Vaughn lui-même alors qu’ils se dirigeaient en VTB (Véhicule de Transport Blindé) sur un des grands axes de la ville, protégeant un véhicule qui transportait quelque personnalité importante. Des détonations réduisirent en morceaux la route devant et derrière le VTB de Vaughn, piégeant le véhicule et l’empêchant d’avancer. A ce moment précis, un groupe armé, protégé par les fumigènes qu’ils venaient de balancer sur la route, prit d’assaut le véhicule du GUN. S’ensuivit de violents échanges de tirs, durant lesquels Vaughn fit son possible pour éliminer ses agresseurs. L’attaque dura environ dix bonnes minutes, particulièrement intenses, à la fin duquel le GUN semblait sortir victorieux, lorsqu’un des terroristes, mourant, lâche une grenade dans un assaut de désespoir en direction du véhicule de la VIP qu’il étaient censés protéger. Risquant le tout pour le tout, Vaughn se précipite sur la grenade. Il n’avait que quelques dizaines de mètres à courir. Il y était presque. La VIP s’en sortirait vivante, tout irait bien et la mission serait un succès. Et au moment où il allait repousser la grenade, elle explosa violemment, tuant la VIP à protéger, et quatre collègues aux alentours, dont deux moururent, à cause des projections de shrapnel. Mais Vaughn, qui s’est pris la détonation en pleine figure, et était censé être le premier à mourir, fut projeté, mais survécut miraculeusement. Les survivants de son unité s’empressèrent d’appeler de l’aide, pendant que Vaughn se vidait de son sang sur la route, inconscient et au corps semblant totalement disloqué, mais bien vivant, s’accrochant à son peu d’espoir tenace.

Le support médical arriva aussi vite qu’il put, c'est-à-dire à la limite du trop tard, et emportèrent tous les blessés, Vaughn inclus, toujours KO. Par un miracle médical et des heures de soins particulièrement intensifs, le second-lieutenant Vaughn put être maintenu en vie, mais son corps était hors d’état pour la vie militaire. Lorsqu’il reprit enfin connaissance, il assomma ses médecins d’un flot de questions incessant. Comment avait-il survécu ? Etait-il toujours valide ? Où était la VIP ? Où sont ses hommes ? Pourquoi je suis encore vivant ? Est-ce que j’ai quelque chose de cassé ?...

On lui annonce que la grenade l’avait brûlé au cinquième degré en de multiples endroits mais que miraculeusement il n’a été que soufflé par l’explosion, empêchant la plupart des shrapnels de lui trouer le corps, bien que l’un d’entre eux ait réussi à éliminer son œil gauche. L’impact en retombant sur le sol avait réussi à lui casser un bras, et une jambe, ainsi qu’à lui faire une petite mais bonne fracture au crâne.

Son supérieur hiérarchique lui rendit visite avec des scientifiques du GUN, qui lui annoncèrent que s’il le désirait, Vaughn serait soumis à une opération expérimentale de robotisation partielle de son corps, dans l’espoir de le rétablir, et peut-être un jour de le laisser reprendre sa carrière. Désespéré et s’accrochant plus que jamais à son sentiment de devoir, le second-lieutenant miraculé accepta.

Il fut donc transféré de l’hôpital militaire vers les laboratoires où il reçut divers implants biomécaniques expérimentaux, inspirés des prothèses médicales pour les amputés, mais renforcés et bourrés d’améliorations. Il reçut un bras gauche, une jambe droite, un œil gauche, ainsi qu’un implant cardiaque et un implant cérébral. Divers tests d’aptitude révélèrent que ces implants allaient pouvoir donner potentiellement une seconde chance à Vaughn. Ces améliorations marchèrent en réalité trop bien pour pouvoir sauver Vaughn d’une réelle reprise de sa carrière militaire. Il surprit, à couvert, une conversation entre les scientifiques qui le remirent en état, et son supérieur hiérarchique, impressionné mais inquiet de sa rapide récupération. Ce supérieur décida, pour éviter d’éventuels troubles, que l’implant cérébral que Vaughn avait dans le crâne devait être modifié pour pouvoir contrôler d’éventuels aspects de son psyché, pour « s’assurer qu’il répondrait aux ordres ». Effrayé à l’idée qu’on touche à sa personnalité même, et craintes renforcées par le commentaire des scientifiques qui répondirent que c’était une opération qui avait moins de chances d’aboutir que les implants cybernétiques, le dorénavant EX-second-lieutenant décida de s’échapper des laboratoires, scellant son destin auprès du GUN comme étant un renégat.

Depuis ce jour, Vaughn se fait connaître sous son pseudonyme Tetsu, après avoir réalisé qu’il doit sa vie à la technologie, mais que cette même technologie, entre les mauvaises mains, aurait pu le détruire intérieurement, ce qui aurait été pire que s’il avait été tué par cette grenade.

Un peu plus d’un an après, après la grande catastrophe à Station Square et une vie passée à se cacher, il déménagea de Metal City pour New Station Square, dans un petit appartement miteux, où il put transférer une partie de ses affaires. Le bail ne précisait pas que l’appartement était doté d’un sous-sol, mais Tetsu découvrit une trappe dans sa chambre, avec un escalier menant à un entrepôt situé sous son appartement. A l’intérieur, il découvrit plusieurs dizaines de boîtes, parfaitement bien conservées de l’humidité ou des intempéries. Chacune de ces boîtes contenait suffisamment d’armes et de munitions pour tenir une armurerie pendant quelques années ! Se renseignant auprès du bailleur pour savoir qui était l’ancien propriétaire, sans faire mention du sous-sol secret, Tetsu découvrit que l’ancien proprio de son appartement était un vieux soldat un peu cinglé et paranoïaque, qu’on avait dû emmener de force dans un asile pour tapage nocturne répété, sous prétexte que « les aliens allaient venir ». Amusante histoire, mais excellente explication quand au nombre d’armes qu’il y avait caché…

Tetsu n’a plus vraiment de buts dans sa vie depuis sa fuite du GUN, mais cherche encore à se trouver un « sens », comme il le dit lui-même. Il estime « qu’il n’y a pas de vie qui n’a aucun sens, il faut que je trouve quel est le mien ». Tetsu entreprend de voyager autour de Mobius et de découvrir les alentours, en espérant commencer une nouvelle vie, mais tout en conservant une arme ou deux sous le manteau, au cas où un de ces « crétins du GUN » le reconnaîtrait…